19 Juillet 2018
Après une bonne nuit au calme et sans aucun remous, Nadine retrouve son capitaine et Ulysse à bord de Yamas. Ils montrent tous les deux leur joie à leur façon (: !
Ce matin, nous quittons notre mouillage dans l'entrée du port de Agio Eufimia pour nous placer au quai municipal, ce sera plus tranquille et plus confortable vu le temps qui reste toujours très orageux. D'autre part, n'oublions pas qu'il nous faut résoudre notre problème de connexion Wifi, et pour ce faire, aller jusqu'à Argostoli, capitale de l'île Céphalonia.
C'est devenu une habitude, nous louons une voiture pour la journée, ce qui nous permettra de découvrir cette île par la même occasion. La route est superbe jusqu'à Argostoli, qui se trouve au fond d'une immense baie. Nous trouvons très facilement la fameuse boutique Wind pour résoudre notre problème de connexion. La vendeuse nous promet cette fois une maxi-super connexion pour un tarif hors concurrence !
Le fond de la baie d'Argostoli est une réserve protégée pour les tortues Caretta caretta ou tortues Couane mais aussi de pédalos assez originaux !
Céphalonia a quelques spots intéressants et avant de retrouver Yamas, nous allons visiter un petit lac et une grotte "à ciel ouvert", la grotte de Mélissani. Elle est à ciel ouvert parce que la voûte rocheuse s'est effondrée lors du tremblement de terre de 1953. Cette ouverture permet à la lumière d'y pénétrer et donne des couleurs magnifiques et changeantes en fonction de la météo. Nous avons de la chance, cet après-midi, c'est plein soleil !
Cette grotte est alimentée par une eau de ruissellement qui parcourt plus de 70 km sous terre, et qui, après son passage dans la grotte, va se déverser ensuite dans un petit lac en bord de mer.
De retour au port de Eufimia, c'est la pluie qui reprend de plus belle. A nouveau un vrai déluge et on se réfugie à la taverne située juste en face de Yamas. Ulysse est super bien accueilli par le staff et reçoit quantité de caresses. C'est là que nous suivrons attentivement les matchs de foot, faute de pouvoir naviguer.
Nous passerons au total 3 jours au port d'Agio Eufimia, c'est un endroit agréable et confortable au vu de la météo. Il y a, à proximité du port de jolies petites plages rocheuses mais vu le temps, nous les admirerons sans profiter de l'eau cristaline.
La météo se rétabli un peu et si nous voulons respecter un tant soit peu notre planning, il nous faut reprendre la mer direction l'île de Zakinthos, qui sera une première pour nous.
En naviguant, Nadine se rend compte que le pavillon grec a été placé à l'envers; André s'empresse de réparer cette erreur !
La navigation vers Zakinthos sera "banale" dans le sens où nous n'en garderons pas un souvenir impérissable, moteur, moteur, moteur.... mais néanmoins sous le soleil, ce qui nous ravit après cette semaine très "english" !
En arrivant en vue de l'île de Zakinthos, c'est un peu par hasard que nous nous dirigeons vers le petit port de Agio Nicolaos, au nord-est de l'île, persuadés qu'il n'y aura pas assez de profondeur ou d'espace pour Yamas. Et c'est une très belle surprise qui nous attend : c'est un petit port sympathique, animé juste comme il faut et en prime, nous avons une très belle place le long du quai. Sans doute un ancien quai commercial désaffecté, mais qui nous convient parfaitement.
Nous avons des voisins anglais à quai qui viennent de louer un scooter pour faire le tour de l'île et cela nous donne l'envie de faire pareil, sauf que le scooter n'est pas très adapté à notre équipage !
Une randonnée d'une journée en voiture va nous permettre de faire le tour de cette île et découvrir ses adorables petits villages de montagne, ses falaises impressionnantes sur la côte ouest et ses paysages bucoliques.
Au détour de la route, André aperçoit un cochon.......à la broche. Il faut absolument s’arrêter, le ventre crie famine et cela semble succulent !
Le pauvre petit cochon sera fin prêt pour être dégusté dans moins d'une demi-heure nous confirme le tenancier de la taverne. L'occasion de faire un petit tour dans ce village de montagne pour se mettre en appétit.
Le cochon à la broche est un vrai régal, accompagné du petit vin blanc fabrication maison ! Nous en ramènerons d'ailleurs quelques litres à bord !
Après ce repas succulent, nous longeons la côte ouest et découvrons ces fameuses falaises à pic.
Après avoir longé la côte ouest, nous arrivons tout au sud dans la baie de Kéri. Une belle occasion de balade pour Ulysse qui se fatigue un peu de la voiture.
L'érosion des côtes est bien visible et des travaux titanesques sont parfois nécessaires pour y faire face.
Avant d'arriver à la capitale de l'île, Zanté, nous tenons à faire un petit détour vers la plage de Laganas, tout au sud. Nous avions lu que c'était une des plus belles plages de l'île mais aussi un lieux de reproduction des tortues Caretta-caretta.
Pauvres tortues !!! Cette plage de Laganas est un petit Las Vegas, avec casinos, bars en tout genre, et "musique" à vous casser les tympans. Bref, une horreur à éviter à tout prix. Tellement dégoûtés, nous n'avons même pas pensé à immortaliser ce lieux, pas la peine de gâcher la pellicule !
Nous voici arrivés à Zante. On ne regrette absolument pas d'avoir laissé Yamas dans son petit port sympathique de Agio Nicolaos, parce que le port et la ville de Zante ne nous laisse pas de souvenirs impérissables.
Par contre, leur histoire en 1944 ne nous laisse pas indifférents : les allemands demandent au maire de la ville de leur fournir la liste des juifs de l'île dans le but de les déporter. Le lendemain, le maire et l’évêque orthodoxe de la ville remettent aux allemands une liste de ......deux noms; les leurs !! C'est ainsi que tous les juifs de l'île ont pu être sauvés, réfugiés dans les montagnes de l'île et protégés par les habitants.
Nous sommes dimanche, tout est fermé, et nous nous contenterons d'un petit verre sur leur place "Saint Marc".
Zakinthos signera la fin de notre échappée dans les îles ioniennes. Il nous faut maintenant nous diriger vers le golf de Corinthe et nous choisissons de nous arrêter à Messolonghi que nous connaissons déjà et qui est certainement plus calme que le grand port de Patras, sur le Péloponnèse.
Pour atteindre le port et la baie de Messolonghi, nous empruntons un chenal creusé dans les marécages; on se croirait en Asie avec ces maisons de pécheurs sur pilotis.
Nous resterons au mouillage au fond de la baie; la marina est fermée pour cause de non-respect des normes et de toute façon, cette baie est super bien protégée de tous les vents et remous.
Nous ferons la connaissance d'un jeune couple franco-espagnol qui navigue aussi sur un Amel, un Santorin, légèrement plus petit que Yamas, mais déjà bien aménagé, ce qui donne des idées à André entre autres pour la capote de cockpit.
Un cargo hollandais décharge des éoliennes en pièces détachées au port de Messolonghi. La taille de ces pièces est vraiment impressionnante.
Messolonghi, c'est calme, mais pas plus agréable que ça. Nous sommes impatients d'avancer dans le golf vers la petite île de Trizonia qui nous a laissé de si bons souvenirs lors de notre croisière de 2015.
Avant d'arriver à Trizonia, nous allons passer sous le pont suspendu de Patras, l'un des plus long au monde (2,8 km). Et nous sommes vraiment chanceux avec la météo marine, puisque c'est au spi avec un bon vent grand largue que nous naviguerons ce jour-là, atteignant parfois plus de 8 noeuds de vitesse ! Par sécurité, le moteur restera allumé pour le passage sous le pont !
Et nous voici arrivés sur cette belle île de Trizonia après une navigation assez exceptionnelle. La baie juste devant la marina est idéale pour le mouillage et après les manoeuvres habituelles, nous voici parés pour la balade.
Les travaux de retrait d'une épave d'un très grand 3 mâts échoué dans la marina sont impressionnants
Une étape bien agréable mais nous devons poursuivre notre route vers le canal de Corinthe et notre prochaine étape sera la ville de Galaxidi.
Nadine connaît déjà cette charmante ville pour y avoir séjourné l'automne dernier avec son amie Annick, mais c'est une destination nouvelle pour André. Le port est tout en longueur et il n'y a pas beaucoup de places à quai. Le temps est calme et propice pour un mouillage juste devant la ville.
Patisserie du coin réputée pour ses chocolats et ses glaces. Par précaution, Nadine est restée à l'extérieur !
Galaxidi était un important chantier maritime au siècle dernier et la ville rend hommage à ses navigateurs au long cours.
Après Galaxidi, en route pour la ville de Corinthe. Le port touristique est tout petit et il n'y a pas assez de profondeur pour Yamas, nous demandons donc l'autorisation d'accoster au port commercial; un immense bassin vide si ce n'est un remorqueur. Ce port est complètement endormi, c'était déjà le cas en 2015.
Le lendemain, c'est un jeudi, nous nous préparons pour la traversée du canal. Nous avons bien calculé notre calendrier: le canal est fermé tous les mardis pour maintenance et le prix de la traversée est doublé le WE !
Un appel VHF lorsque nous sommes devant l'entrée et après quelques ronds dans l'eau, nous avons le feu vert pour nous engager dans le canal. Nous serons seuls et pas en convoi comme en 2015. Mais nous sommes tenus à respecter une vitesse minimale de 6 noeuds pour fluidifier le trafic.
Nous ne nous attardons pas plus longtemps et nous faisons route vers l'île d'Egine, ou plus exactement la petite île de Angistri juste à côté. C'est paraît-il un endroit charmant, mais le port est très petit; déjà en 2015 avec Ad Hoc, pas très long, nous n'y avions pas trouvé de place.
Et malheureusement ce sera pareil cette fois; le petit port est encombré de voiliers de location, et même un mouillage à l'extérieur du port se révèle assez compliqué, il n'y a pas assez de fond et il faut laisser la place au ferry rapides !
Nous sommes un peu déçus d'avoir encore une fois, raté cette destination et nous décidons de contourner l'île d'Egine par le sud pour aller mouiller sur sa côte est, ce qui nous protégera des vents prévus pour la nuit prochaine. Nous mouillons face à la petite localité de Portes et notre déception sera vite oubliée; l'endroit est très mignon.
Le lendemain, nous avons encore le temps de flâner sur cette île avant de se diriger vers le cap Sounion, sur le continent.
Comme le temps est magnifique mais pas très venteux, plutôt que de faire des milles au moteur,nous changeons simplement de baie et nous allons mouiller juste à côté, à Agio Marina. Nous cherchons en fait un endroit avec taverne et écran TV pour suivre le quart de finale Belgique-Brésil !
On s'installera à la taverne Paradisio, où on se régale de plats un peu plus sophistiqués que d'habitude et surtout on apprécie la gentillesse du patron qui nous félicite pour l'exploit des Diables.
La suite du programme est un peu compliquée mais très bien organisée. Nadine doit prendre son vol pour Toronto le 10 juillet depuis Athènes; elle y passera 15 jours avec Yvan, son fiston qui a décidé de tenter sa chance là bas voilà 10 mois déjà. C'est peu dire que nous sommes tous les deux impatients de nous revoir !
Mais André ne restera pas seul à bord puisque sa fille Cécile, en vacances en Grèce depuis quelques jours va nous rejoindre à Lavrion et poursuivre la croisière sur Yamas jusqu'à Politika, accompagnée de deux de ses ami(e)s.
Il faut avouer que tout se goupille parfaitement bien !
Après cette chouette étape à Agio Marina, nous voici en route vers le continent et plus précisément Olympic Marina, juste à côté du port de Lavrion, où nous n'avons pas de place pour la première nuit.
Sur cette route, nous "croisons" le fameux cap Sounion et son magnifique temple.
C'est amusant, en 2015, André a pris la même photo et j'avais le même chemisier, radine ou conservatrice ?
A Olympic Marina, on fera le plein d'eau (dans la bonne cuve), et Nadine préparera sa valise pour Toronto.
Mais catastrophe : le sac de vêtements chauds laissé dans le vestiaire de la cabine avant trempe dans l'eau de mer !!! Il y a de l'eau de mer dans la cale avant, venant d'on ne sait où, mais en tout cas les vêtements et le sac de voyage sont grignotés par le sel. Il faudra 3 lessives consécutives pour arriver à bout de ce contre-temps, heureusement qu'il y a une machine à bord et que le temps est au beau fixe. Il fait même très très chaud !
Le lendemain, en route pour le port municipal de Lavrion qui est est à 1/2 mille de la marina.
On accoste cul à quai avec pendilles. A peine arrivés au port, voilà Cécile qui s'annonce, quelle bonne coordination.